Atmo Occitanie, met en place deux super sites de mesures pour renforcer la surveillance des polluants atmosphériques en région Occitanie. Ces deux installations, l’une urbaine et l’autre rurale, visent à fournir des données précises et en temps réel sur la pollution de l’air, afin de mieux comprendre ses impacts sur la santé publique et l’environnement.
Deux sites, deux réalités de pollution
• Le super site urbain de Mazades : Situé en plein cœur de Toulouse, ce site est représentatif de l’exposition de la population à la pollution de fond urbaine, typique des zones densément peuplées.
• Le super site rural de Peyrusse-Vieille dans le Gers : Installé en milieu rural, ce site permet de mesurer l’exposition à la pollution de fond rurale, représentative des zones moins peuplées, mais où la pollution a également un impact, notamment sur la végétation et les écosystèmes.
Répondre aux exigences de la nouvelle directive européenne
Ces super sites ont été conçus pour répondre aux exigences de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air ambiant, adoptée le 23 octobre 2024. Cette directive vise à renforcer la surveillance des polluants atmosphériques, avec notamment des seuils plus stricts pour les polluants les plus nocifs à la santé humaine. Parmi ces polluants figurent le dioxyde d’azote (NO2), les particules en suspension PM10 et PM2.5 et l’ozone (O3).
Ces super-sites permettent également de surveiller des polluants d'intérêts nationaux tel que le carbone suie, les poussières ultrafines, la chimie des particules et les gaz à effet de serre (GES). Bien que la surveillance de ces derniers ne soit pas encore obligatoire, elle est d’un grand intérêt pour mieux comprendre leur impact sur la santé et l’environnement.
Une surveillance à la pointe de la technologie
Les super sites de Toulouse et de Peyrusse-Vieille, dits « TWIN » (jumeaux), sont dotés des mêmes instruments de mesure pour garantir une comparaison rigoureuse des données collectées dans ces deux contextes (urbain et rural). Ces installations permettront également d’identifier les sources émettrices de pollution et de mieux comprendre les caractéristiques des particules (taille, composition, etc.) ainsi que leurs origines.
L’un des objectifs de cette initiative est de mieux comprendre l'impact des "nouveaux polluants" (tels que les particules ultrafines, le carbone suie, ou encore les pesticides) sur la santé humaine et l'environnement, en vue de fixer des seuils limites à respecter au niveau européen et mondial.

Vers l’objectif « zéro pollution en 2050 »
La mise en place de ces super sites s’inscrit dans la volonté de l’Union Européenne de parvenir à un « zéro pollution en 2050 ». Cela passe par la réévaluation des seuils de pollution à ne pas dépasser, l’intégration de nouveaux polluants dans la surveillance, et un accès facilité à l’information pour le grand public et les autorités publiques. En 2030, les pays membres devront commencer à appliquer les nouveaux seuils, avec des renforcements progressifs en fonction des évolutions des connaissances scientifiques.
Les super sites d'Occitanie : un maillon essentiel dans la surveillance de la qualité de l’air
Ces deux super sites à Toulouse et à Peyrusse-Vieille permettront ainsi de suivre de près l’évolution de la qualité de l’air en Occitanie, tout en offrant des données clés pour la mise en place de politiques publiques efficaces de réduction de la pollution. Ils serviront également de référence pour l’ensemble des acteurs nationaux et européens impliqués dans la gestion de la qualité de l’air, en fournissant des informations détaillées sur les sources de pollution et leurs effets.
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